
Dans le cadre du projet de plaidoyer pour l’implication de la femme dans les organes de prise de décision aux différentes réformes engagées dans la province de l’Équateur et SUD UBANGI, la CFLEDD, avec l’appui financier de la RFN, a organisé les panels autours des résultats à présenter aux différents porteurs des reformes pour la production des différents documents d’orientation pour la prise en compte effective de la question genre pendant la mise en œuvre des différents outils et procédures des lois et politiques à tous les niveaux.
Dans ce processus de plaidoyer, il était question de procéder aux analyses genre sur les documents juridiques en vue de ressortir les forces, les faiblesses, les opportunités, menaces et les recommandations autour de deux textes existants à savoir la loi N°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture et le document Politique Nationale Agricole durable en cours d’élaboration. Ces deux documents forment respectivement le cadre juridique et stratégique du secteur agricole et forestier.
Après l’analyse de ces documents, La CFLEDD a tenu une séance de confrontation entre les membres des différents axes thématique de la CFLEDD et les experts de la société civile environnementale le 04 septembre 2021 dans la salle des réunions de son siège dans la commune de Kintambo.
Les objectifs de ses assises d’une journée était de présenter l’analyse SWOT par deux experts sur les loi et politique agricoles et de discuter et débattre sur les recommandations par rapport aux différentes exposées.
A l’issu de ses travaux, le team leader l’ingénieur Taty Inianga de l’axe thématique de la CFLEDD a présenté aux participants les résultats de l’analyse de la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture, dans ses sections 3 et 4 et les conflits des terres agricoles dans l’article 26.
L’évaluation de ces textes ont relevé que dans l’article 60 de la loi agricole, les crédits accordés aux exploitants agricoles au titre du fonds sont assujettis à des taux d’intérêt préférentiels. Selon l’ingénieur Inianga, ces crédits sont accordés seulement à l’exploitant agricole. Ce qui constitue une manière de discriminer ou écarter les femmes maraichères car ces femmes ne font pas partie de la catégorie exploitante agricole. Cela montre que la loi contient des dispositions discriminatoires à l’égard de la femme et des structures des femmes rurales œuvrant en matière agricole pour l’accès au financement.
Le deuxième exposé a été faite par Issa Lingbelu, expert de la société civile où il a recommandé aux porteurs du projet en cours et aux législateurs d’utiliser le mot principe à la place du mot approche, selon lui l’approche peut changer mais le principe ne change pas.
L’analyse SWOT a aboutit aux conclusions suivantes :

De ces analyses et des conclusions émanant des experts, la CFLEDD propose donc la réservation d’un quota aux femmes dans les instances de prise de décision comme dans le Conseil Consultatif National de l’agriculture.
Après les exposés des experts, Mesdames Chouchouna Losale, chef de programme, et Suzanne Linyonga, chargée des finances de la CFLEDD, ont réagi et ont donné des orientations aux recommandations présentées.
Notons que les deux travaux ont été compilés pour ne ressortir qu’un seul document de plaidoyer, lequel document a fait l’objet d’un atelier de présentation des résultats de l’analyse genre aux porteurs des reformes.
Par Natacha Mombanda / IEC CFLEDD